" ... Ainsi, en Toscane comme ailleurs, un antagonisme d j tr s anim entre le pouvoir civil et la puissance eccl siastique se manifestait de lui-m me; un ordre nouveau cherchait spontan ment se d gager de l'ordre ancien. Si les vues particuli res des princes lorrains donnaient plus d'activit cette fermentation, longtemps touff e par les grands-ducs de la maison de M dicis, il y avait aussi une opinion indig ne d j form e, et qui soufflait dans le m me sens. Les ministres de Fran ois ne manquaient pas d'ailleurs de rattacher leurs projets une tradition d j ancienne, quoique interrompue par les v nements, des actes qui remontaient aux plus beaux temps de la r publique. Ils rappelaient que, d s 1346, les magistrats s' taient d j fatigu s de rencontrer trop souvent sur leur chemin une puissance ind pendante de l' tat, qui s'ing rait dans, les affaires purement civiles, et qu'ils avaient puni s v rement les agents du saint office pour arrestation arbitraire. On avait m me fait alors un r glement remarquable qui limitait les pouvoirs de l'inquisition, supprimait une partie de ses agents, fermait ses prisons, et, pour rendre ces dispositions statues, fondait un corps sp cial et permanent de magistrats nomm s les quatorze d fenseurs de la libert , charg s d'examiner tous les actes de juridiction man s de la puissance eccl siastique..."